Michael Lefèvre Passion Cinéma – DVD & Blu-ray Neufs et Occasion

Rintarō : Maître de l’animation japonaise entre tradition et futurisme

Rintaro

Rintarō, de son vrai nom Shigeyuki Hayashi, est un réalisateur japonais d’animation né le 22 janvier 1941 à Tōkyō. Passionné par le cinéma dès son plus jeune âge, il entre dans le monde de l’animation dans les années 1960 en travaillant au célèbre studio Toei Animation. Il se fait un nom grâce à sa collaboration étroite avec Osamu Tezuka au sein du studio Mushi Production, où il participe à des séries emblématiques comme Astro Boy.

Cofondateur du studio Madhouse dans les années 1970, Rintarō se distingue par un style visuel audacieux, mêlant science-fiction, onirisme et humanisme. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent Galaxy Express 999 (1979), adaptation du manga de Leiji Matsumoto, et Metropolis (2001), hommage magistral à l’œuvre de Tezuka.

Rintarō est reconnu pour son sens de la mise en scène cinématographique, sa narration poétique et son influence durable sur l’animation japonaise moderne.

Retrouvez tous vos films favoris en Dvd, Blu-ray ... sur nos e-boutiques Vinted et Rakuten.

2009 – Yona, la légende de l’oiseau-sans-aile

2009 yona la legende de l oiseau sans aile

Avec Yona, la légende de l’oiseau-sans-aile (Yona Yona Penguin, titre original), Rintarō réalise un film destiné au jeune public, première coproduction franco-japonaise en 3D pour le studio Madhouse. Ce long-métrage familial et chaleureux tranche avec les œuvres sombres et complexes qu’il avait livrées précédemment. L’histoire suit Coco, une petite fille rêveuse qui porte chaque jour un costume de pingouin offert par son père défunt. Un soir, elle découvre qu’elle est appelée dans un autre monde où elle devra aider d’étranges créatures à combattre un démon. Pour cela, elle devra incarner le légendaire oiseau-sans-aile, une figure d’espoir et de liberté.

Avec un message universel sur l’acceptation de soi, le courage et la bienveillance, Yona est un conte initiatique plein de tendresse, qui rappelle l’importance des rêves d’enfant face à un monde dur et désenchanté. Rintarō y exploite pour la première fois l’animation en images de synthèse 3D. Le film est salué pour sa fraîcheur, son émotion sincère et marque l’ultime œuvre cinématographique de Rintarō à ce jour, clôturant une carrière d’une richesse rare.

Séries télévisées réalisées par Rintarō :

2003 captain herlock the endless odyssey

  • 1965-1967 – Le Roi Léo (1ère & 2e séries) : Réalisateur majeur de cette œuvre pionnière de Tezuka.
  • 1968 – Wanpaku Tanteidan : Réalisation d’une série d’enquêtes pour enfants.
  • 1970-1972 – Les Moumines : Réalisateur des deux séries à partir de l’épisode 27.
  • 1974 – Chobin : Série SF pour enfants, adaptation d’un conte.
  • 1975-1976 – Kum Kum : Réalisateur d’une série préhistorique destinée au jeune public.
  • 1977 – Jetter Mars : Réalisateur et directeur d’épisodes de ce successeur spirituel d’Astro Boy.
  • 1977-1978 – Grand Prix : Réalisateur d’une série sur le sport automobile.
  • 1978-1979 – Albator, le corsaire de l’espace : Réalisation partielle (épisodes 1, 13, 34, 42) d’une série culte.
  • 1980-1981 – Genki champion de boxe : Série sportive, centrée sur un jeune boxeur.
  • 1989 – Tezuka Osamu Story: Boku wa San-goku : Téléfilm biographique, co-réalisé et co-écrit.
  • 2003 – Captain Herlock: The Endless Odyssey : Réalisateur principal de cette série ambitieuse.

2001 – Metropolis

2001 metropolis

En 2001, Rintarō réalise ce qui est sans doute le sommet de sa carrière internationale avec Metropolis, une adaptation libre du manga d’Osamu Tezuka, lui-même inspiré du film muet de Fritz Lang (1927). Ce projet ambitieux est scénarisé par Katsuhiro Ōtomo (Akira), et mêle l’héritage de deux monuments de la culture visuelle. Le film se déroule dans une mégalopole futuriste où humains et robots cohabitent dans une société divisée par les inégalités, la technologie et les tensions politiques. L’intrigue suit Kenichi et Tima, une androïde d'apparence humaine créée dans le but de gouverner la ville depuis la tour Ziggurat. Leur relation bouleversera l’ordre établi.

Rintarō livre ici une œuvre magistrale qui interroge l’identité, la mémoire, la peur de l’autre et l’orgueil technologique. L’animation mêle dessins traditionnels 2D et images de synthèse, avec un style rétro-futuriste qui rappelle les origines du manga tout en le projetant dans une vision moderne. La bande-son est riche et éclectique. Le film est salué pour sa profondeur philosophique, sa richesse visuelle et sa puissance émotionnelle. Il marque l’apogée de Rintarō comme réalisateur de films d’animation.

2000 – Alexander Senki: Le Film (Reign: The Conqueror)

2000 alexander senki le film

Loin d’une biographie fidèle à Alexandre Le Grand, Alexander Senki propose une vision stylisée, où le célèbre conquérant devient le héros d’un monde alternatif mêlant mythologie, technologie et pouvoirs mystiques. Le film explore ses campagnes militaires, ses idéaux de conquête universelle, et les conflits philosophiques qui opposent les personnages.

Rintarō y déploie une mise en scène baroque et audacieuse, avec des designs futuristes signés Peter Chung (créateur de Æon Flux), et une esthétique très marquée, mêlant l’Antiquité à une ambiance cyber-fantastique. Ce choix stylistique divise : certains y voient une œuvre avant-gardiste, d'autres une vision trop éloignée de l’Histoire.

1996 – X1999 (X: The Movie)

1996 x1999

Rintarō adapte l’univers sombre et mystique du manga X/1999 des célèbres autrices CLAMP en un film d’animation ambitieux et intense. Titré simplement X (X: The Movie), le film plonge dans un Tokyo apocalyptique où s’affrontent deux forces : les Dragons du Ciel, défenseurs de l’humanité, et les Dragons de la Terre, qui souhaitent purger la planète des humains pour préserver la Terre. Au centre du conflit : Kamui Shirō, un adolescent au destin tragique, investi d’un pouvoir immense et contraint de choisir son camp. Marqué par la perte, la culpabilité et le fardeau du choix, Kamui devient le symbole d’un duel spirituel et cosmique.

X1999 est à la fois une œuvre de divertissement et une méditation sur le destin, le sacrifice et la fin du monde, confirmant la capacité de Rintarō à manier des récits intenses, sombres et émotionnellement chargés.

OAV réalisés par Rintarō :

1994 final fantasy legend of the crystals

  • 1987 – X Densha de Ikou : OAV expérimental sur un train mystérieux, co-scénarisé.
  • 1988 – Kaze no Matasaburo : Adaptation d’un conte de Kenji Miyazawa, poétique et contemplatif.
  • 1988 – Bride of Deimos: The Orchid Suite : Réalisation d’un segment gothique et romantique.
  • 1991 – Doomed Megalopolis : Série culte d’horreur urbaine, riche en symbolisme et ésotérisme.
  • 1992 – Down Load: Namu Amida Butsu wa Ai no Uta : Œuvre cyberpunk et philosophique.
  • 1993 – Gunnm (Battle Angel Alita) : Réalisateur et superviseur de l’adaptation OAV du manga culte.
  • 1993 – X² : Double X : Court-métrage visuellement avant-gardiste.
  • 1994 – Final Fantasy: Legend of the Crystals : Réalisateur de deux épisodes de la suite animée de FFV.
  • 1994 – Kujaku-Ō (Spirit Warrior) : Réalisateur d’un OAV ésotérique mêlant action et mysticisme.

1987 – Manie Manie : Les Histoires du labyrinthe

1987 manie manie les histoires du labyrinthe

En 1987, Rintarō participe à l’anthologie expérimentale Manie Manie : Les Histoires du labyrinthe (Meikyū Monogatari en japonais, aussi connue sous le titre international Neo Tokyo), un film composé de trois courts-métrages réalisés par trois grands noms de l’animation japonaise : Rintarō, Yoshiaki Kawajiri, et Katsuhiro Ōtomo. Le réalisateur signe le segment "Labyrinthe (La Porte du labyrinthe)", une fable étrange et onirique où une jeune fille et son chat se retrouvent piégés dans un univers surréaliste, peuplé de scènes absurdes et de figures fantasmagoriques. Ce court-métrage explore les notions de réalité déformée, d’enfance perdue et de quête d’évasion, le tout dans un style visuel psychédélique et symbolique.

Manie Manie est une œuvre culte qui confirme une fois encore l’audace artistique de Rintarō, toujours prêt à repousser les limites du langage animé.

1986 – Hi no Tori: Houou Hen (Phénix – Chapitre du Phénix de Feu)

1986  Hi no Tori Houou Hen

Rintarō adapte l’un des chapitres les plus profonds de l’œuvre monumentale d’Osamu Tezuka : Hi no Tori – Le Phénix. Le film, sous-titré Houou Hen (Chapitre du Phénix de Feu), plonge dans une fresque philosophique et tragique se déroulant dans le Japon ancien. Le récit suit Gaō, un sculpteur défiguré et violent, assoiffé de vengeance, et Aka no Himiko, une prêtresse impériale. Au fil du temps, Gaō cherche la rédemption par l’art, et l’histoire prend une dimension mythologique avec l’apparition du Phénix, oiseau légendaire symbole de vie éternelle, de renaissance et de cycle karmique.

À travers cette œuvre, Rintarō offre un film contemplatif, spirituel et profondément humain, porté par une animation stylisée et une narration tragique. Fidèle à l’univers de Tezuka, le film aborde des thèmes puissants comme le destin, la souffrance, le pardon, la vie après la mort et la vanité humaine. Considéré comme l’un des films les plus artistiques de Rintarō, Hi no Tori: Houou Hen témoigne de son respect pour la pensée bouddhiste, et de son goût pour les récits à portée universelle et métaphysique.

1985 – L’Épée de Kamui (Kamui no Ken)

1985  L'Épée de Kamui

L’histoire suit Jirō, un jeune orphelin accusé à tort du meurtre de sa famille. Pourchassé et en quête de vérité sur ses origines, il découvre qu’il est lié à un ancien complot impliquant des ninjas, des samouraïs, et des secrets politiques profonds. Son périple le conduit jusqu’en Russie et en Amérique, dans une aventure d’envergure internationale — chose rare pour un anime de l’époque.

L’Épée de Kamui est l’un des films les plus ambitieux de Rintarō, avec une animation soignée, une bande-son envoûtante et un mélange réussi entre réalisme historique et éléments de fantasy. Le film est souvent salué pour sa profondeur thématique, abordant des sujets comme la trahison, l'identité, la liberté et la vengeance. Ce chef-d’œuvre reste un exemple marquant de l’animation adulte japonaise des années 1980, et confirme Rintarō comme un conteur visuel d’exception, capable d’allier action, poésie et réflexion.

1983 – Harmagedon (Genma Taisen)

1983 harmagedon genma taisen

Harmagedon, un film d’animation ambitieux mêlant science-fiction, ésotérisme et super-pouvoirs. Adapté du manga éponyme écrit par Kazumasa Hirai et illustré par Shotaro Ishinomori, le film est produit par Madhouse, avec une direction artistique saisissante et un character design signé Katsuhiro Ōtomo, futur créateur d’Akira.

L’histoire suit Jo Azuma, un lycéen ordinaire qui découvre qu’il possède des pouvoirs paranormaux. Il est recruté par une mystérieuse organisation pour faire face à Genma, une entité maléfique cosmique menaçant de détruire l’humanité. Jo rejoint d’autres jeunes aux capacités psychiques à travers le monde dans une lutte désespérée contre ce fléau.

1981 – Adieu, Galaxy Express 999 (Sayōnara Ginga Tetsudō 999)

1981 adieu galaxy express 999

Rintarō revient à l’univers de Galaxy Express 999 avec une suite poignante et ambitieuse : Adieu, Galaxy Express 999 (Sayōnara Ginga Tetsudō 999).

Trois ans ont passé dans l’univers du film : Tetsurō est devenu un jeune homme plus mûr, désillusionné mais toujours habité par ses idéaux. Il se retrouve une nouvelle fois à bord du Galaxy Express, embarqué dans un voyage final au cœur d’une guerre galactique opposant les humains aux machines.

Plus sombre et plus introspectif que le premier opus, Adieu, Galaxy Express 999 explore des thèmes profonds comme la mémoire, le passage à l’âge adulte, le sacrifice et la fin des illusions. Grâce à une animation plus raffinée et une narration dense, Rintarō signe ici une œuvre philosophique majeure, mêlant poésie visuelle et réflexion existentielle.

Ce film consolide le statut de Rintarō comme maître du cinéma d’animation.

1979 – Galaxy Express 999, une adaptation marquante du manga de Leiji Matsumoto.

Galaxy express 999

Synopsis : Sur Terre, le jeune Tetsurô a vu sa mère se faire abattre par un être sanguinaire, le Comte mécanique, dont le plaisir est de pourchasser les humains et les abattre comme du gibier au cours de chasses morbides. Ivre de vengeance, le jeune garçon jure alors de devenir lui aussi immortel et d'enfin tuer le Comte. N'ayant pas d'argent, il va voler un billet pour le Galaxy Express 999 mais il est pris en chasse par la police. Il est alors secouru par une étrange jeune femme du nom de Maetel qui lui propose un marché : si Tetsurô l'accompagne sur la planète de métal, elle lui paiera son billet de train. L'accord étant conclu, les deux nouveaux amis embarquent pour un voyage fantastique. Ils feront escale sur autant de planètes dangereuses, et feront connaissance avec autant de personnages inquiétants. Dans sa quête de vengeance, Tetsurô va comprendre quelle vie pathétique offre en fait la vie de cyborg, loin de toute humanité, chaleur et plaisirs, au détour de rencontres déterminantes. S'il retrouvera la trace du Comte, Tetsurô aura encore un long chemin à faire pour tirer une formidable leçon de son voyage et apprendre la vérité sur la mystérieuse Maetel. L'occasion pour lui de croiser la route des corsaires "hors-la-loi" de l'espace et héros de sa génération : Albator et Emeraldas.

Galaxy Express 999 connaît un immense succès critique et public, tant au Japon qu’à l’étranger. Le film reste encore aujourd’hui un classique incontournable de la science-fiction animée.

 

1978 – Albator : Le Mystère de l’Atlantis, une œuvre librement inspirée de la série créée par Leiji Matsumoto.

1978 albator le mystere de l atlantis

Ce long-métrage plonge le spectateur dans une aventure spatiale à la fois sombre, poétique et engagée. Le capitaine Albator, pirate de l’espace rebelle et mélancolique, y lutte contre l’oppression d’une civilisation décadente tout en cherchant les traces de l’antique Atlantis, symbole d’un monde oublié et d’un espoir perdu.

Le film, baigné d’une atmosphère mélodramatique et portée par une bande originale envoûtante, affirme le style de Rintarō : une réalisation cinématographique, des thématiques adultes, et une grande maîtrise visuelle. C’est aussi un hommage à la liberté et à la résistance, deux valeurs centrales dans l’œuvre du réalisateur.

1966 – Le Roi Léo (Jungle Taitei: Chikyuu Dai Bouken)

1966 le roi leo le film

Basé sur le célèbre manga "Jungle Taitei" d’Osamu Tezuka, ce long-métrage met en scène Léo, un lion blanc héritier de la savane africaine, confronté aux conflits entre la nature et la civilisation humaine. Le film développe une forte dimension écologique et humaniste, thèmes chers à Tezuka et que Rintarō parvient à traduire avec sensibilité à l’écran.

À travers une animation novatrice pour l’époque et une narration émotive, Le Roi Léo témoigne déjà du talent de Rintarō pour sublimer les récits animés avec une portée universelle. Ce film préfigure son attachement aux histoires profondes et symboliques qui marqueront toute sa carrière.

Date de dernière mise à jour : 13/06/2025

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
Anti-spam
 
6 votes. Moyenne 4.5 sur 5.

Ajouter un commentaire

Anti-spam